Yves Dakyo, enseignant à l’U.O : La poésie comme art
du langage et construction du sens
Article de jeudi 29 avril 2004
Imitation servile pour les uns, ingéniosité pour les autres,
les débats sur l’essence et l’importance de la poésie sont
souvent houleux. Nous avons donc voulu avoir l’éclairage d’un spécialiste
de la question et M. Yves Dakyo s’est prêté à nos questions.
Il est sémio linguiste littéraire de formation, et a écrit
plusieurs textes sur la poésie. Maître assistant, il est le
chef de département des lettres modernes de l’Université
de Ouagadougou (U.O.). Dans l’interview qui suit,
M. [Yves] Dakyo se prononce sur les fonctions sociales du poète,
l’engagement poétique la pratique poétique, au Burkina Faso…
Mais avant tout, il dit ce qu’il entend par le terme poésie.
M. Yves Dakyo (YD) : La poésie est un concept difficile
à définir comme tous les autres concepts de cette nature.
Elle est universelle car tous les peuples connaissent la poésie
même si les formes et les pratiques sont relativement variées.
Quand bien même il est difficile d’avoir une définition unifiante,
on s’entend généralement pour dire que la poésie est
l’art du langage qui vise à exprimer un message par le rythme, par
les images et par l’harmonie. Au niveau du rythme, il faut souligner que
c’est au sens de Senghor lorsqu’il dit que le rythme est l’architecture
du sens. C’est-à-dire toutes les formes, tous les schémas
qui permettent de structurer l’espace sonore, rythmique, thématique
et sémantique du poème.
Sidwaya (S). : La poésie ainsi définie sous-entend
que le poète est un alchimiste ayant commerce intime avec les mots,
les images et les résonnances. Cependant dans l’antiquité,
il était considéré comme un illusionniste. De nos
jours, quel regard portez-vous sur les fonctions sociales du poète
?
YD. : Je trouve que la fonction de base n’a peut-être pas
fondamentalement changé. Lorsqu’on remonte effectivement à
Platon, le poète était un illusionniste dans le sens que
c’était un imitateur de troisième degré. Et dans ce
sens pour Platon, il était inutile. Il préconisait de ce
fait de chasser les poètes de la cité idéale. Il est
évident que cela reflète l’ambiguïté de la société
par rapport au poète. Même dans la société africaine,
si on considère que les griots sont des poètes, on retrouve
cette même ambiguïté selon les circonstances. On les
admire lorsque leurs écrits vont dans le sens du pouvoir ou dans
le sens de certains aristocrates et on a tendance à les renier lorsque
les poètes critiquent. On retrouve cette ambiguïté tout
au long de l’histoire. Vous avez des exemples d’écrivains emprisonnés
ou exilés pour les raisons politiques, et tant que la poésie
existera, l’ambiguïté demeurera.
S. : La poésie ardente est certes réprimée.
Mais n’avez-vous pas le sentiment que son action est souvent salvatrice,
vu que le poète est un monde enfermé dans un homme selon
la formule de Victor Hugo ?
YD. : Je pense que c’est à travers leur engagement dans
l’écriture que les poètes et les autres écrivains
portent un témoignage sur la société. Lorsqu’on
regarde ce qui s’est passé sous la colonisation, il est évident
que les poètes à travers leurs écrits ont essayé,
non seulement de porter un regard sur cet événement, mais
également d’être critiques par rapport à l’action coloniale
et d’encourager les peuples africains à résister à
la colonisation. Après les indépendances, le combat des poètes
a encore continué puisqu’ils essaient justement de lutter contre
les différents maux dont souffre la société. Lorsqu’on
regarde la poésie de Paul Dak[e]yo,
jusqu’à son sixième recueil en 1989, il essaie quand même
de s’engager fermement dans le combat pour l’émancipation des peuples
africains. Il y a aussi certains poèmes de Senghor, Aimé
Césaire…
S. : La poésie est donc indissociable du développement…
YD. : Si on entend par développement l’épanouissement
intégral de l’être humain et la promotion des droits humains,
je pense que les poètes ont commencé leur combat depuis très
longtemps. A travers leurs œuvres, ils contribuent à l’épanouissement,
à la libération de l’homme.
S. : Baudelaire, Lamartine, Rimbaud sont des poètes occidentaux
pour qui, nombre de Burkinabè ont beaucoup d’admiration. Cependant,
ces mêmes Burkinabè ignorent presque tout de la »
poésie du terroir » quel est donc l’état de la pratique
poétique dans notre pays ? «
Y.O. : C’est une question difficile dans la mesure où
la poésie moderne, c’est-à-dire, la poésie d’expression
française est relativement récente dans notre pays. Lorsqu’on
fait la comptabilité de 1996 à 2000, on ne dépasse
pas cinquante (50) titres. Ce n’est donc pas encore une grande poésie
au plan quantitatif. Lorsqu’on fait également la répartition
de cette pratique, on dénombre à peu près trente cinq
(35) auteurs dont trois (03) femmes. C’est encore un genre en expansion
qui n’a peut-être pas encore atteint sa vitesse de croisière.
Quand même, il y a de plus en plus de jeunes qui s’expriment à
travers le label poétique. Si on va au-delà des titres publiés,
on remarque qu’il y a beaucoup de poèmes qui sont publiés
dans des revues, des journaux. Mais la difficulté, c’est que ce
sont des poèmes parcellaires. Il faudrait que ceux-ci soient
reconstitués pour qu’on puisse en avoir une idée d’ensemble.
Outre cet aspect, on remarque de plus en plus, la naissance de jeunes associations
pour la promotion de la poésie. Ça montre que la poésie
va dans les années à venir occuper peut être un espace
social plus grand, pas seulement dans les écoles et les universités,
mais probablement dans des aspects plus populaires comme les bars, les
cafés comme on l’a vu récemment à travers la FILO
(NDLR : Foire Internationale du Livre de Ouagadougou).
S. : Quelle analyse faites-vous du contenu des œuvres poétiques
publiées ? Si on jette un regard d’ensemble sur la poésie
burkinabè, on remarque que les premiers à être publiés,
c’est-à-dire à la fin des années 1975, écrivaient
autour de l’ancrage géographique. Cela pouvait être repéré
facilement par les titres suggestifs comme Ça tire sur le sahel,
Refrains sur le sahel ou encore La guerre des sables. Dans
ces œuvres, le nom n’est pas explicitement cité mais les métonymies
suggèrent la présence du Burkina Faso. Derrière cette
suggestion, il y avait aussi cette volonté de dire ce qui se passe
dans ce pays. Notamment au plan social. C’est ainsi que la dimension sociale
prégnante traverse la poésie de Me Pacéré.
Globalement, il y a cet ancrage géographique très fort, mais
au tournant des années 1980, aux alentours de la Révolution,
il y a eu ce regard vers les textes révolutionnaires à travers
Lutte de Paulin Bamouni où on sentait
déjà la présence des petites gens du peuple. Sous
la Révolution, cette dimension s’est amplifiée, notamment
à travers les manifestations organisées par le pouvoir à
l’époque, mais aussi par les thèmes des écrivains.
Que ce soit La saga des immortels ou Parturition de Bernadette
Dao, l’engagement est très fort pour les petites gens du
peuple (gamins dans la rue, jeunes filles excisées…). A la
fin des années 1990, on a assisté à une ouverture
un peu plus intimiste où on sent que le poète tend à
exprimer réellement ce qu’il ressent de façon personnelle
par la forme et des thèmes plus sensuels. La poésie étant
un art, chacun a sa sensibilité. Mais en ce qui me concerne, je
me dis qu’avant tout ou après tout, la poésie étant
un art du langage, cette dimension ne devrait pas être négligée
dans un poème. Il faut donc travailler cette qualité première,
la thématique pouvant varier en fonction de la sensibilité
du poète et du lecteur lui-même, en fonction de son époque
et de ses préoccupations personnelles.
Interview réalisée par Arsène Flavien BATIONO
Mon bonheur J’ai vu ton sourire et sa blancheur Dans
mes rêves, tu te nommes bonheur.
Quand tes jolis pieds caressent le sable, leur musicalité
me rappelle les fables ; Et tout ici avec toi est beau.
La nature est verdoyante, la rivière chante d’eau.
Dans mes angoisses si vilaines, Apparaît ton image
très sereine. Alors réjouis-toi car demain sur
les dunes, Nous irons danser jusqu’au clair de lune.
Le vent frais soufflera et tu diras aux fleurs, Vous êtes
belles, ici c’est le bonheur !
Arsène Flavien BATIONO
Poésie et identité culturelle chez F. T.
Pacéré : de l’affirmation identitaire à l’humanisme
universel
Notre propos cerne d’abord les caractéristiques socioculturelles
de la poésie pacéréenne tout en définissant
leur rôle dans la structuration esthétique et sémantique
des textes. Il montre ensuite que cette poésie, loin de se limiter
a la stricte affirmation identitaire, se veut aussi une poésie ouverte
sur le monde, notamment sur les autres peuples et les autres cultures,
d’ou les marques de son humanisme universel. Il conclut enfin que la poésie
pacéréenne, à l’instar de l’ensemble de la poésie
burkinabé écrite des années 1970 obéit à
une double exigence de type dialogique et dialectique telle que le préconisaient
déjà les chantres du mouvement négritudien : enracinement
dans sa culture d’origine et ouverture sur le monde. Mots-clés:Poésie,
identité, culture, humanisme.
Notre propos s’inscrit dans une réflexion sur l’émergence
de la littérature burkinabé écrite dont il définit
l’éminent rôle dans l’expression de l’identité culturelle
burkinabé ainsi que les enjeux et les limites de la question identitaire
dans le contexte de la mondialisation et dans la perspective d’une approche
interculturelle de la littérature. La littérature burkinabé
écrite, a l’instar de celles de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne
francophone, est une littérature émergente. De plus, depuis
les années 1980, l’unanimité est faite sur une véritable
éclosion de cette littérature, au regard du nombre et surtout
de la qualité des écrits et des manifestations culturelles
liées a la question littéraire. Enfin, la diversité
culturelle et linguistique apparait comme un des atouts majeurs dans l’affirmation
de l’identité burkinabé sur les plans littéraire et
culturel. C’est admis, aucun écrivain (notamment africain), du fait
même de son appartenance a une communauté culturelle et linguistique
aux frontières souvent difficiles a délimiter, ne peut se
soustraire à la dualité (phénomène du double
« je ») imposée par le « jeu » de l’écriture.
Celui-ci consiste, par une relation de présupposition réciproque
au sens de Emile Benveniste (1974 : 78-88), a mettre simultanément
en scène le « moi » et « le non-moi », c’est-a-dire
l’Autre, dans un contexte de communication des cultures (dans le sens de
Rogues et Corbin, 2004) et des consciences telles que définies par
Jean-Paul Sartre. Aussi, dans le processus d’affirmation identitaire ou
selon la philosophie senghorienne, s’affirmer, c’est aussi affirmer l’Autre,
Rimbaud n’a-t-il pas raison de dire que « je est un autre »?
Cette affirmation de soi et de l’Autre a toujours figuré parmi les
grandes thématiques développées par les littératures
francophones. Cette thématique sera prise en compte par la plupart
des écrivains afro-nègres et ce double « je »
(ou « jeu ») identitaire atteindra son paroxysme avec la négritude
senghorienne, a travers notamment la théorie de la Civilisation
dite de l’Universel (Senghor 1988). A la suite des écrivains de
la première génération, celle des « épigones
» selon le terme consacre de Jacques Chevrier (1990), la plupart
des écrivains africains continueront à inscrire cette thématique
dans leurs écrits, quels que soient leurs genres. Cette pratique
est surtout perceptible chez les poètes comme pourrait en témoigner
l’œuvre du poète burkinabé Titinga Fréderic Pacéré.
Outre leur originalité typographique, thématique et scripturale,
les textes poétiques pacéréens, d’une dimension poétique
et d’un hermétisme reconnus, obéissent a une double exigence
: enracinement dans la culture burkinabé notamment moaaga et ouverture
au monde extérieur sur fond d’humanisme universel. Comment,
dans le contexte de la mondialisation et de la prise en compte de plus
en plus perceptible de la diversité linguistique et culturelle,
l’écrivain et singulièrement le poète africains francophones
peuvent-ils affirmer sereinement leur identité, tout en s’inscrivant
dans l’inter culturalité? Pour élucider cette problématique,
notre réflexion s’appuie sur l’œuvre poétique du Burkinabé
Pacéré Titinga Fréderic pour montrer d’abord dans
une approche lexicale que les textes poétiques pacéréens
obéissent à un double ancrage culturel : enracinement dans
la culture locale, notamment moaaga et ouverture sur les autres espaces
culturels. Ce double mouvement est à la base de l’originalité
et de l’hermétisme de la poésie pacéréenne
dont il révèle l’aspect dialectique et dialogique. L’analyse
narrative montre ensuite que cette ouverture a la fois « physique
» et « intérieure » fait de la poésie de
Pacéré une poésie « ouverte », c’est-a-dire,
une poésie « universelle » sur fond d’humanisme. L’étude
conclut enfin à l’appartenance de cette poésie non seulement
à celle du Burkina des années 1970, celle de l’affirmation
identitaire, mais aussi a la grande poésie négro-africaine.
Frédéric Titinga Pacéré : homme d’écriture
et de culture, admis à l’Académie des Sciences d’Outre-mer
:
Maitre Titinga Fréderic Pacéré est né en
1943 à Manega, « terre du repos », située dans
l’Oubritenga, au cœur du Moogho (territoire des Moose), au milieu des tambours
et des profondeurs sublimes des mystères ancestraux, d’ou la veine
si originale de sa poésie. Il a bénéficié d’une
éducation dans la pure tradition moaaga. L’homme ne
s’adosse jamais au néant, dit un adage populaire. C’est fort de
cet adage que Maître Titinga Frédéric Pacéré,
avocat, homme de lettres, de sciences, de la » bendrologie
« , de la » ouangologie « , du musée de
Manéga entre autres, a été officiellement admis le
mardi 23 mars 2010 à Paris à la prestigieuse Académie
des sciences d’Outre-mer. La cérémonie
solennelle était présidée par monsieur Edmond Jouve,
président de l’Académie des sciences d’Outre-mer. Ont pris
également part à ladite manifestation, l’ambassadeur Beyon
Luc Adolphe Tiao, ses proches collaborateurs, Maître Barthélémy
Kéré, ancien bâtonnier du Burkina Faso et monsieur
Marc Aircadi de Saint Paul, consul honoraire du Burkina. Auréolé
de la médaille gravée en son nom et qui fait désormais
de lui un membre titulaire de l’Académie des sciences d’Outre-mer,
Maître Titinga Frédéric Pacéré a tout
d’abord témoigné sa reconnaissance, celle du Burkina à
travers le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré,
à cette auguste académie.
En effectuant ses premiers pas dans l’institution, Maître Pacéré
a tout naturellement exprimé sa joie pour cet honneur : »
cette journée, permettez-moi de le dire est la consécration
d’un homme ; elle est surtout une reconnaissance de valeur à l’échelon
international et une expression d’une vie plus réelle, profonde,
millénaire de mon peuple et des peuples qui ont constitué
le Burkina Faso « . Il a ensuite remercié le président
du Faso, le Premier ministre et toutes les hautes autorités qui
l’ont félicité suite à cette admission. L’admission
de Maître Pacéré, selon le président de séance,
monsieur Edmond Jouve, est le fruit de ses nombreuses productions et publications
littéraires, son grand chef d’œuvre qu’est la réalisation
du musée de Manéga, reflet de la culture burkinabè
qui entend s’opposer à la disparition des œuvres d’art de l’Afrique.
Maître Pacéré n’est pas seulement un défenseur
de la culture ; plusieurs réalisations sociales dont des dispensaires,
maternités, écoles, forages, banques de céréales
sont aussi à mettre à son actif. » Vous êtes
humble, vous êtes un grand homme, vous avez reçu plusieurs
distinctions. Premier bâtonnier du Burkina, vous êtes
aussi le père fondateur de » Avocats sans frontières
» en 1992 et vous êtes surtout un fervent militant des droits
de l’homme : tout cela fait de vous un témoin attentif de votre
temps « , toujours selon monsieur Jouve.
Le cours magistral donné par le nouvel académicien Titinga
Frédéric Pacéré en ce jour mémorable
avait pour thème, » Le langage des tam-tams et des masques
des Mossé au Burkina Faso « . De ce cours, on retient
que la parole dans la culture traditionnelle burkinabè et africaine
n’est pas seulement ce qui est dit, prononcé ou exprimé par
la bouche. La parole, selon Maître Pacéré, est un instrument
de pensée, de communication et d’écriture qui permet la fixation
de l’histoire. Aussi, a-t-il scindé son cours en deux grandes parties
reposant sur la » bendrologie » ou langage des
tam-tams, des tambours et la » ouangologie » ou
langage des masques. Et le griot est celui qui est au centre de la culture
sociale. En effet, pour le conférencier, le langage
des tam-tams tout comme celui des masques est celui des initiés
car il est une juxtaposition de devises et de phrases. Ce n’est pas l’apparence
ni ce que l’œil voit qui constitue la réalité ; mais il y
a aussi la culture, ce qui s’exprime derrière les tambours, les
causeries avec des métaphores des anciens, ce qui s’exprime dans
le langage historique des masques, dira-t-il entre autres. En somme, ce
sont des langages philosophiques et de sagesse. Dans ce cours magistral,
Maître Pacéré a malheureusement relevé le faible
nombre de griots et d’initiés qui, de nos jours, sont à même
d’interpréter le langage exotérique des masques. Il a déploré
le fait que tout tend à disparaître d’où la nécessité
de tirer déjà sur la sonnette d’alarme au risque de priver
les générations futures de ce précieux patrimoine
culturel, source de fierté.
Pire, les chocs des civilisations ont aussi eu pour conséquence
de dénaturer, voire de détruire les cultures africaines.
La sagesse populaire africaine ne dit-elle pas : « que Dieu préserve
le puits pour que les crapauds s’ébattent à jamais, à
jamais, à jamais « . En entrant à l’Académie
des sciences d’Outre-mer, crème de l’intelligentsia, Maître
Pacéré entend poursuivre dans de bonnes conditions ses recherches
pour la défense des cultures : » j’entends faire prévaloir
les valeurs d’humanisme de l’Afrique ; cela est une responsabilité
et je m’y engage car il y va de mon honneur et surtout de l’honneur du
Burkina Faso « . Au terme de cette cérémonie
solennelle, l’ambassadeur Beyon Luc Adolphe Tiao a exprimé toute
la fierté du Burkina Faso suite à l’admission de Maître
Titinga Frédéric Pacéré à l’Académie
des sciences d’Outre-mer. Il a de plus indiqué que le Burkina Faso
ne ménagera aucun effort chaque fois qu’il sera question de coopération
en matière de culture et de la science.
L’Académie des sciences d’Outre-mer a pour vocation d’étudier
sous leurs aspects les plus divers (scientifiques, politiques, économiques,
techniques, historique, ethnographique, biologiques et sociaux et culturels)
les questions concernant les pays situés au-delà des mers
et de soumettre aux autorités publiques ses vœux et motions. Elle
a été fondée en 1922 et compte 275 membres tous statuts
confondus. L’académie décerne chaque année des prix
destinés à récompenser les publications relevant de
son champ d’action.
Maître Titinga Frédéric Pacéré
Avocat et Homme de Culture
Maître Titinga Frédéric Pacéré est
né en 1943 à Manéga de F. Pacéré Passawendé,
Chef Coutumier de Manéga et de F. Sawadogo Pogodiri. Marié
le 07 septembre 1968 et Père de 3 enfants. Etudes à Ouagadougou
(Burkina Faso), Abidjan (Côte d’Ivoire), Dakar (Sénégal),
Rennes (France, Etudes Universitaires de Droit, Sociologie et Lettres).
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